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Congrès 2007 - Ateliers


1. Création, renouvellement, évaluation: à la recherche d'un enseignement du français de qualité.

Dans Teaching for Quality Learning at University, Biggs (2003) invoque l'importance d'un apprentissage "en profondeur" pour garantir un bon ancrage des connaissances. De son côté, Ramsden (2003) invoque la nécessité d'évaluer non seulement nos étudiants mais aussi nos propres pratiques. Il précise notamment que l'objet principal d'une évaluation de programme ou de cours n'est pas d'insister sur ce qui marche mais plutôt d'identifier les éléments nécessitant une amélioration ou une réorientation pédagogique.

En se fondant sur cette perspective didactique, nous invitons les intervenant-e-s à partager leurs recherches et leurs réflexions sur les méthodes utilisées pour encourager le renouvellement de leurs pratiques d'enseignement du français, que ce soit par le biais d'évaluation critique ou d'introspection, de refonte de programme ou de cours. Nous invitons toute communication d'orientation théorique ou pratique et encourageons notamment les intervenants à examiner les questions ou notions suivantes:

  • Stratégies de refonte de cours de langues
  • Intégration des cours de langues aux cours de littérature et de linguistique françaises
  • Intégration de la recherche à l'enseignement.
  • Développement de la pensée critique chez les apprenants.
  • Notion de compétences multiples ("multi-literacies").
  • Stratégies d'intégration des nouvelles technologies à l'apprentissage et à l'enseignement du français.

Dr. Catherine Caws, Département de français, Université de Victoria, PO Box 3045, Victoria, BC V8W 3P4
Tel: 1 (250) 721-7369, Fax: 1 (250) 721-8724, ccaws@uvic.ca

2. Espaces du livre.

Proposition d'atelier conjoint APFUCC/SCÉR ; cet atelier est proposé par le CIERL (Centre International d'Etudes de la République des Lettres) et par le séminaire de recherche Editor! (Université de Victoria).

Depuis l'invention du livre imprimé, en parlant du texte, de sa restitution, de sa pureté, de son universalité, de sa pérennité, on prétend parfois oublier la variation et l'impact des éditions particulières. L'espace du livre est ignoré au profit d'une abstraction textuelle. Bref, la médiation du volume imprimé, comme objet, dispositif ou produit, est paradoxalement absente du discours communément tenu sur le texte. Or les modernités de la Renaissance, mais aussi des Fumistes, des Futuristes, des Lettristes et aujourd'hui des blogueurs s'intéressent justement à ce que les traditions du texte passent sous silence : elles multiplient expérimentations et renversements, entreprise de conscience et perversion des modèles implicites, entre exploration poétique et renouvellements.

Le présent atelier se propose d'expliciter les médiations passées sous silence, à commencer par les médiations éditoriales et les supports matériels. En quoi le format, la collection d'une édition dicte-t-elle un pacte de lecture? Qu'est-ce qu'un livre-objet ? Si les débuts du livre imprimé se caractérisent par le cumul de toutes les fonctions en la personne-orchestre de l'imprimeur humaniste (à la fois auteur, éditeur, libraire et imprimeur), la distinction des rôles est également l'occasion d'écritures transversales : la diachronie est alors bienvenue pour saisir enjeux, modèles et révolutions. La question est d'actualité en 2007 : comment penser, aujourd'hui, les nouvelles pratiques "sans médiation éditoriale" sur la toile? La notion d'édition humaniste est-elle pertinente?

À partir d'une relecture des catégories et des théories du livre, nous invitons les participants de cet atelier à explorer ensemble

  • les abords du texte : seuils, collections, réseaux de diffusion
  • les pièces liminaires et marginales
  • les supports du texte : manuscrits, imprimés ou fichier informatique
  • les médiations éditoriales
  • les discours réflexifs sur les médiations éditoriales
  • le cumul ou la séparation des fonctions (éditeur, libraire, imprimeur, auteur)
  • éditeurs et auteurs : discours et rôles
  • poésie, typographie et page

Mini-bibliographie de départ :

  • Gérard Genette, Seuils, Paris, Seuil, 1987.
  • Hubert Nyssen, Du texte au livre, les avatars du sens, Paris, Nathan, 1993.
  • Jérôme Peignot, De l'écriture à la typographie, Paris, Gallimard, Idées, 1967.
  • Christian Vandendorpe, Du Papyrus à l'hypertexte, Paris, La Découverte, 1999.

Hélène Cazes (hcazes@uvic.ca), University of Victoria, Department of French, PO Box 3045 STN CSC, Victoria BC V8W 3P4

3. écrire le réel aujourd'hui (1990-2007).

Cet atelier, rattaché au GRELFA (Groupe de recherche et d'étude sur la littérature française actuelle) de l'Université de Toronto, propose d'explorer le rapport au réel qu'entretient la littérature récente de langue française, sans restriction géographique. Bien que la description de l'atelier porte sur la littérature française, les participant-e-s sont invité-e-s à soumettre des propositions sur toute littérature d'expression française (Québec, Maghreb/Machrek, Antilles, Afrique, etc.).

Le roman d'aujourd'hui entretient un rapport complexe et profond à un "réel malade" (Viart, La littérature française au présent 224). Sans même situer le débat sur le terrain des conflits sociaux qui marquent la France depuis 1990, le roman ne peut plus traiter du réel selon une logique réaliste simple en se tournant candidement vers la vie. Puisqu'il travaille de plus en plus avec ou sur des réalités qu'il a en commun avec d'autres arts et les médias de masse (Blanckeman, Les fictions singulières 30), le roman a dû apprendre à poser autrement sa voix. Quelles possibilités de revendication ou de simple prise de parole reste-t-il pour une littérature grevée dans son statut et qui objecte parfois à se souhaiter un mandat autre que celui d'habiter les lettres ? Quelques pistes de recherche permettraient de questionner, à l'occasion de cet atelier, le "décalage constructif" que cultive le roman d'avec son modèle (Marx, L'adieu à la littérature 55).

Il est toujours possible d'embrasser d'une part la fiction-refuge qui permet la complaisance dans le fantasme et la clôture protectrice d'un univers privé - mais n'est-ce pas au risque du bavardage ? du déjà-vu ? Certains auteurs se détournent ainsi du réel et penchent pour un nouveau ludique plus à même de restituer la "nature instable de l'existence" (Bessard-Banquy, Le roman ludique 33). La multiplication des points de vue, l'inflation de la répétition ou de la digression, l'incongruité ou la platitude de l'intrigue, sur lesquelles s'arrête volontiers la critique de l'extrême contemporain, constituent-elles autant de rééquilibrages au profit de la fictionnalisation à l'âge de la "banqueroute de la représentation traditionnelle" (Motte, Small Worlds 13) ?

Une autre voie pour écrire le réel aujourd'hui serait, à l'inverse, de détourner les critères de la pertinence au réel. Tant le minimalisme, prônant la représentation pure, que le récit de vie, qui joue sur la portée d'une parole singulière, exploitent ainsi un positionnement problématique par rapport au réel. Le roman, alors débarrassé des affects et du pathos, peut paraître moralement ambigu. Mais si on envisage l'abondante littérature de témoignage qui redonne avec force la primauté au vécu aujourd'hui, on remarque au contraire qu'ailleurs le sujet revendique pleinement son expérience, sa douleur et l'individualité de sa voix, avec une portée critique accrue. Comment un romancier peut-il alors se mettre, en son nom et en celui des autres, à parler de la charogne tout en évitant la "puérilité" (Jourde, La littérature sans estomac 23) ?

Une poétique en remplace-t-elle une autre ? Après l'âge des avant-gardes, il convient de ne pas retomber dans l'ornière du réalisme, avec le danger de glissement vers le stéréotype ou -pire- vers l'universel reportage qu'il comporte. Comment aborder le fait social post hoc dans cette nouvelle donne ? Un "nouvel âge littéraire" peut-il éviter de sombrer dans une esthétique surannée et, même en évitant le piège, comment assumer pleinement la fidélité au vécu sans corporatisme (Ragon, Histoire de la littérature prolétarienne 25) ?

Pascal Michelucci, Department of French, German and Italian, University of Toronto at Mississauga, 3359 Mississauga Road North, Mississauga (ON) L5L 1C6 pascal.michelucci@utoronto.ca, tél.: 905.828-3774, fax : 905-828-5202

4. Voix francophones dans la littérature de l'Ouest canadien.

Cet atelier explorera les représentations de la francophonie de l'Ouest dans son milieu minoritaire. Ces représentations sont toutes liées à leur situation d'hybridité linguistique et culturelle, aux frontières des genres littéraires et des deux langues officielles : qu'il s'agisse de la transcription de contes fransaskois qui puisent aux sources des grandes traditions orales, de la traduction d'un essai biographique portant sur le Far Ouest, ou du théâtre de l'Ouest et de sa diglossie, ces communications examinent un certain état de la culture par le biais de sa langue et de ses genres littéraires de prédilection.

Ellen Chapco, Université de Victoria (ejchapco@uvic.ca) et Nicole Côté, (nicole.cote@uregina.ca) Department of French, University of Regina

5. La littérature et la peinture de Sergio Kokis.

Voilà plus d'une décennie que Sergio Kokis a publié son premier roman, Le Pavillon des miroirs qui a été couronné de nombreux prix et qui a constitué un véritable événement littéraire au Québec. Depuis la publication de ce roman en 1994 , Kokis s'avère un auteur extrêmement prolifique, ayant publié douze romans, un essai sur la création, un ouvrage de tableaux et de poèmes ainsi qu'un récit "en marges des textes" à l'allure autobiographique.

Par ailleurs, puisque Kokis est à la fois écrivain et peintre, son oeuvre se caractérise par sa diversité et son hétérogénéité, tant sur le plan des genres (littéraire et pictural) que sur le plan des problématiques abordées. Cet atelier a donc pour but d'explorer les différentes facettes de cet écrivain à talents multiples. Les sujets suivants pourraient éventuellement servir de base :

  • l'importance du conte
  • le nomadisme et l'exploration
  • la quête d'identité
  • l'exil
  • l'altérité
  • l'illusion, la tromperie, la contrefaçon
  • la peinture
  • l'entreprise autobiographique ou autofictionnelle de Kokis

Cette liste n'est certainement pas exhaustive et nous sollicitons des propositions portant sur divers aspects de l'oeuvre de Sergio Kokis afin d'élucider le sens et la portée de ses productions littéraires et picturales.

Kirsty Bell, Université de Mount Allison, kbell@mta.ca

6. Communications libres

Pour tout autre sujet de recherche, nous vous invitons à soumettre un projet à l'atelier des communications libres.

Responsable : Tara Collington, University of Waterloo, tcolling@uwaterloo.ca